08 Octobre 2019

Etiquette et cultures

Communication Interculturelle

Comment faire la première fois ? Comment se saluer ? Faut-il laisser porter sa valise ? Quelle est la place du client, la valeur du temps ?...

Etiquette et cultures

Les cultures et le premier contact

Voici quelques extraits de vos péripéties interculturelles que nous avons regroupées par thème. Elles nous rappellent que le savoir-être varie selon les cultures mais aussi au sein d'une même culture.

Comment faire la première fois ? Comment se saluer ? Faut-il laisser porter sa valise ? Quelle est la place du client, la valeur du temps ?... Autant de questions auxquelles on peut se trouver confronté(e) très rapidement lorsqu'on rencontre une autre culture.

L'accueil d'un sous-traitant japonais

Il y a quelques années, ingénieur pour une grande société japonaise, il m'arrivait de me rendre au Japon pour visiter mes collègues du siège social. Si j’avais déjà perçu la qualité du traitement réservé au client dans un restaurant ou un magasin, je ne m’attendais pas à ce qui allait m’arriver, à moi, cette fois-ci, en position de client, chez un sous-traitant japonais.

Qui doit porter la valise ?

Quand mon taxi arrive dans la cour de l’entreprise, une dizaine de personnes, alignées et immobiles, m’attendent. Lorsque le chauffeur ouvre le coffre, un petit homme âgé se précipite pour prendre ma valise.

Je suis évidement gêné car ma valise dépasse les 20 kg et l’homme pourrait avoir l’âge de mon père, voire de mon grand-père. Je lui fais signe que je vais m'en occuper tout seul ; il refuse catégoriquement ; j’insiste, mais il s’empare de ma valise sans rien vouloir entendre.

Déjà confus, je le suis plus encore lorsque je découvre que nous devons monter un étage. La vision du vieil homme en train de peiner sous le poids de ma valise me met vraiment mal à l’aise.

Quelle surprise !

Dans la salle de réunion, mes interlocuteurs se présentent un à un, en effectuant le traditionnel échange de cartes de visite de façon très formelle et respectueuse ; je connais cette façon de faire par un brief de mes collègues japonais.

Je suis surpris de voir le vieux porteur de valise également se présenter à moi. Il me donne son nom et m'adresse quelques mots en japonais que je ne comprends pas. Je me présente à lui tout en me demandant pourquoi le porteur de valise s'est-il présenté à moi, avec une carte de visite.

Incroyable ! En lisant attentivement sa carte, je découvre que c'est le directeur ! Déjà, très embarrassé compte-tenu de son âge, je le suis encore plus…

Anthony HAMEN

Salutations au Sénégal…

Auditeur pour une grande entreprise française de télécommunications, je voyage souvent en Afrique. A l'occasion d’une mission à Dakar, au Sénégal, je visite un centre d’appel.

L’équipe de management est conviée à l’entretien et nous nous retrouvons dans une grande salle de réunion où plusieurs personnes sont déjà présentes.

Ici, les salutations professionnelles sont généralement très proches des usages français.

  • Dans la salle, je serre la main à la première personne.
  • La deuxième est une dame, qui m’embrasse ! C’était inhabituel mais elle me dit, en quelques mots, qu’elle a vécu en France !
  • Je tends la main à la troisième personne. C’est une dame qui fait un pas en arrière en posant sa main sur son cœur. Je suis légèrement déstabilisé et me rends compte que ses vêtements trahissent effectivement une pratique religieuse rigoureuse. J’avais déjà vécu une situation similaire lors d’un voyage touristique en Jordanie. Je me suis donc repris immédiatement en m’excusant. Elle ne s’est pas offusquée et la rencontre s’est très bien déroulée.

En quelques secondes, j’ai été confronté à trois attitudes très différentes dans le même pays, au sein de la même entreprise.

Cette situation illustre qu’il est difficile d’établir des règles générales et qu’il faut toujours savoir s’adapter !

Luc-Henri PAMPAGNIN

Le client est roi au Mexique

Un vendredi après-midi, je reçois un email d'un client me demandant de venir lundi au siège de son entreprise au DF (District fédéral de Mexico) pour discuter d'un point important du contrat. Basé à Mérida, à 2.000 km de Mexico, je suis au Mexique depuis peu de temps.

J'arrive de France où la gestion des agendas se fait avec une visibilité de plusieurs semaines, voire plusieurs mois,  et je pense en mon for intérieur : "c'est quoi cette convocation pour le jour suivant ?"

Trouvant l'exigence trop forte, je refuse par principe et propose de décaler au jeudi, ce que mon interlocuteur accepte sans aucun problème et, probablement, sans soupçonner l'effet que m'a fait sa demande.

Je découvrirai plus tard que les agendas au Mexique laissent une large place aux rendez-vous impromptus. On y prend l'avion (presque) comme Uber à Paris. Enfin le mantra, répété lors de tous les rendez-vous client-fournisseur au Mexique, est "estamos aqui para servirle" : "nous sommes ici pour vous servir".

Bertrand SEURRET

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